Madeleine Blocher-Saillens

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Madeleine Blocher-Saillens
Madeleine Blocher-Saillens, première femme pasteure en France.
Fonction
Pasteure
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Enfant
Jacques Blocher (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Madeleine Blocher-Saillens, née le à Marseille et morte le à Nogent-sur-Marne, est une pasteure évangélique baptiste et la première femme à avoir été consacrée pasteure en France. Elle a exercé son ministère dans l'Église baptiste et a écrit des livres d'édification chrétienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Blocher-Saillens est née le de Ruben Saillens, un pasteur revivaliste auteur de nombreux cantiques[1].

Ministère[modifier | modifier le code]

En 1920, elle devient engagée dans l'Église baptiste du Tabernacle de Paris, fondée par son père en 1888, en compagnie de son époux, Arthur Blocher, pasteur alsacien[2].

Elle est nommée pasteure par l'Église baptiste du Tabernacle de Paris, en , ce qui fait d'elle la première femme pasteure en France[3]. Sa nomination est proposée par le conseil de l'église à l'assemblée des membres, et presque unanimement ratifiée par celle-ci.

En 1928, elle ouvre avec son mari, une chapelle dans un bidonville de Montreuil, au nord de Paris[4].

En 1933, elle fonda une colonie de vacances pour les enfants dans l’Aube (département)[4].

Elle a donné des cours de théologie à l'Institut biblique de Nogent, fondé par son père[5].

Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages de piété, de théologie et de témoignage. Elle prit sa retraite de pasteure en 1952 (à 71 ans) et continua à écrire pendant une douzaine d'années.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle est l'épouse d'Arthur Blocher et ils ont cinq enfants, dont Jacques Blocher, pasteur baptiste. Elle est la grand-mère d'Henri Blocher, théologien baptiste et professeur honoraire de théologie.

Écrits[modifier | modifier le code]

  • La Cachette. Épisode des persécutions religieuses sous Marie Tudor. Imité de l'anglais par Mme A. Blocher, née Saillens, 1904.
  • Pour mieux suivre Jésus, simples conseils aux nouveaux convertis, 1934.
  • Par la foi, le triomphe, Les Bons Semeurs, Paris, 1935.
  • Témoin des années noires: journal d'une femme pasteur, 1938-1945, Éditions de Paris / Max Chaleil, 1998.
  • L'Incomparable ! : Méditations sur le Psaume 23 et le Cantique des cantiques, Les Bons Semeurs, Paris, 1955.
  • Les Œuvres du diable, 1955.
  • Les sept paroles de la Croix, Les Bons Semeurs, Paris, 1956.
  • Quelle heure est-il à l'horloge d'Israël?, Les Bons Semeurs, Paris, 1957.
  • Libérées par Christ pour Son service, chez l'Auteur, Nogent-sur-Marne, 1961. Actuellement distribué par les Éditions de l'Institut Biblique (Nogent-sur-Marne).
  • Par la foi, le triomphe : 2e édition... enrichie de nouvelles preuves de la fidélité de Dieu avant, pendant et après la deuxième guerre mondiale, 1964.
  • [Journal autobiographique] Une femme dans la grande guerre. Journal de Madeleine Blocher-Saillens, Éditions Ampelos, 2014 (ISBN 978-2356180810)

Traduction[modifier | modifier le code]

  • Ada Lee, une princesse hindoue, la vie de Chundra Lela, 1911.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Baubérot, « Madeleine Blocher-Saillens », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 322-324 Document utilisé pour la rédaction de l’article (ISBN 978-2846211901)
  • Jacques-E. Blocher, Madeleine Blocher-Saillens, féministe et fondamentaliste, extraits de son journal, établis et annotés par J-E.Blocher, introduction Sébastien Fath, Cléon d'Andran, Excelsis, 2014 (176p)
  • Elisabeth Dufourcq, « Madeleine Blocher-Saillens », in Histoire des Chrétiennes. L'autre moitié de l'Evangile, Bayard, 2008
  • Pierre Gisel, Lucie Kaennel et al., « Madeleine Blocher-Saillens », in Encyclopédie du protestantisme, Presses universitaires de France, Paris, 2006
  • Lucie Veyretout, « Madeleine Blocher-Saillens », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque, Mireille Calle-Gruber (éd.), Le Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Éditions des femmes, (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sébastien Fath, Du ghetto au réseau: Le protestantisme évangélique en France, 1800-2005, Labor et Fides, , p.77.
  2. Sébastien Fath, Une autre manière d'être chrétien en France : socio-histoire de l'implantation baptiste, 1810-1950, Labor et Fides, , p.392.
  3. Fath 2005, p. 56.
  4. a et b Fath 2001, p. 393.
  5. Fath 2001, p. 397.